Ostéopathe Toulouse

Naissance de l’ostéopathie

Des thérapies manuelles existaient déjà avant la naissance, il y a un peu plus de 100 ans, de l’Ostéopathie

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  • Les premières illustrations concernant la thérapie manuelle apparaissent en Egypte sur la tombe du pharaon Ramsès II où l’on peut observer une manœuvre de mobilisation du coude presque semblable à celles utilisées de nos jours.
  • Du Moyen âge jusqu’à la Renaissance les manœuvres manuelles sur les membres et la colonne vertébrale sont réalisées exclusivement par les barbiers chirurgiens.
  • Sous le règne de Louis XV : la chirurgie refait son apparition et dévalorise la médecine manuelle. Cette dernière restera alors uniquement pratiquée par les rebouteux qui se transmettront leur savoir de manière empirique.

 


 

La Naissance de l’ostéopathie et son créateur

 

1828-1892 : un nouveau concept de soin

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Andrew Taylor STILL (1828-1917)

C’est aux Etats-Unis que naît, il y a maintenant plus d’un siècle, une nouvelle thérapie inédite qui a alimenté pendant très longtemps d’importantes polémiques entre les pratiquants d’une médecine classique symptomatique et ceux issus d’un courant novateur basé sur la physiologie et la mécanique du corps humain. Le pionnier de ce nouveau courant, Andrew Taylor STILL, médecin chirurgien pendant la guerre de sécession, découvre par l’observation des « bone-setters » (rebouteux de l’époque) mais également par intuition personnelle, l’importance fondamentale de certaines notions physiologiques fondamentales, délaissées par le corps médical de son époque et qui, selon lui, déterminent l’état de santé. Selon lui, le corps humain dispose de tout ce qu’il lui faut pour se guérir et ceci se trouve dans le sang et la bonne fonctionnalité des organes du corps. Ainsi pour lui, une importante partie des pathologies ou troubles d’un individu peuvent être la conséquence d’un déséquilibre mécanique qui affecte les organes via un trouble mineur de leur vascularisation. C’est ainsi que l’ostéopathie née avec une première notion, celle de lésion ostéopathique (maintenant appelée « dysfonction ostéopathique »)


1892 : première école d’ostéopathie américaine

Still fonde la première école d’ostéopathie : l’American School of Osteopathy de Kirksville, créant un diplôme de médecine ostéopathique (D.O.), fondamentalement différent de celui de médecine classique (M.D.). L’ostéopathie repose sur les mêmes connaissances approfondies d’anatomie, de physiologie que la médecine classique, mais s’en distingue par sa conception qui consiste à soigner les causes et non les symptômes des troubles et maladies.


L’ostéopathie viscérale

A la même époque, en Suède, THURE-BRANDT met au point une méthode diagnostique et thérapeutique destinée aux organes de l’abdomen et plus particulièrement de la sphère génitale. Cette méthode comprend des techniques manipulatives et des exercices musculaires dans le but de restaurer la santé des zones profondes du corps. Sa méthode est reprise par un gynécologue français STAPFER puis par Frantz GLENARD qui permet d’évaluer les anomalies de fonctionnement. Dès 1970, les ostéopathes français intègrent cette méthode au sein de l’ostéopathie qualifiant cette branche indissociable, d’ostéopathie viscérale et gynécologique.


1917 : Grande-Bretagne : première école d’ostéopathie

Un disciple de A.T.Still, J.-M. LITTLEJOHN crée en Grande-Bretagne la première école d’ostéopathie d’Europe, la British School, à partir de laquelle cette méthode a rayonné vers les autres pays européens (France, puis Belgique, Suisse, Italie, Espagne, Portugal). Aux Etats-Unis les fondements scientifiques de l’ostéopathie sont étudiés en laboratoire.


1930 : les travaux de Louisa BURNS

Les travaux de Louisa BURNS sur le cobaye démontrent les relations entre les perturbations des relations anatomiques et la mécanique vertébrale dénommées « lésions ostéopathiques » qui entraînent l’installation de réactions inflammatoires au niveau des organes correspondant à l’étage vertébral siège de la lésion. La cartographie de ces correspondances est donnée dans les livres d’ostéopathie tel que « L’ostéopathie deux mains pour vous guérir ».


L’Ostéopathie Crânio-Sacrée

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William GARNER SUTHERLAND (1873-1954)

A la même époque, aux Etats-Unis, un élève de STILL, William GARNER SUTHERLAND découvre au niveau des os du crâne et de l’ensemble des enveloppes du corps (les fascias), un micro-mouvement ondulatoire de rythme différent des mouvements cardio-pulmonaires. Son enseignement a fait considérablement évoluer les techniques d’ostéopathie de STILL, en apportant aux praticiens ostéopathes une finesse d’analyse des micro-mouvements et une forme de traitement très appréciée des malades sans commune mesure avec les méthodes forcées. Les travaux récents ont démontré que le mouvement crânien semblait secondaire aux mouvements musculo-diaphragmatiques et aux effets micro-circulatoires. Par ailleurs, ces travaux ont prouvé que la malléabilité des sutures crâniennes était bien réelle, plus grande que celle des os du crâne eux-mêmes. Les traitements crâniens sont surtout efficaces chez les enfants ayant subi des traumatismes à la naissance ou dans la jeune enfance et présentant des problèmes tant physiques que mentaux, de même que dans le traitement des effets du stress et des troubles émotionnels. Ainsi est né, de l’expérience de trois hommes : STILL, THURE-BRANDT et SUTHERLAND, un système médical complet, complémentaire de la médecine classique ou alternatif selon les cas, mais qui s’en distingue sur de nombreux points. L’ostéopathie n’est pas une technique intégrable au sein de l’allopathie mais un système élaboré qui ne peut être employé efficacement et sans danger que par des praticiens rigoureusement formés par de longues années d’apprentissage des techniques manuelles ostéopathiques.